Née le cul sur une frontière linguistique entre Bruxelles et Kinshasa, Joëlle Sambi dit, crie, écrit des nouvelles, romans, slams, poèmes, documentaires, spectacles, espaces radiophoniques, lieux militants. Cette liste non-exhaustive des traces qu’elle arpente est un lacis de luttes-désirs-nécessités. Meuffe-nomade qui soulève, relève, enlève des strates aux cases de l’identité normative en ponçant du texte, huilant de l’image, savonnant la scène.
De terreau post-colonial en terres d’origines, Joëlle mélange les langues, pénètre le monde dans la ferveur et la rigueur de travail. Viscères et réaction. Sa voix de migrante, lesbienne, afroféministe, exilée permanente écrit non-pas pour en vivre, mais pour en abuser, jusqu’à s’entendre vivre. Colères, Fusion(s) et Créations.